Partie 4 - Une journée avec Thomas Cook Voyages à l’hôtel Jinene Beach

Publié le par chantierdefabien

17h12 – Retour à la piscine, de rage, nous reprenons une bière, cette fois ci, largement et ouvertement coupée d’eau. L’état du serveur empire.Sa transpiration est tellement intense qu’on le croirait sorti d’une douche. En plus, comme il fait le ramadan, pas moyen de s’hydrater. Dommage de travailler dans de telles conditions, alors qu’à 10 mètres de là se trouve le grand bar climatisé de la pizzéria, qui est inutilisé car les boissons sont payantes.


17h19 – La piscine est surpeuplée, les gamins braillards en prime, mais la chaleur est telle que piquer une tête même dans ce bouillon de culture s’impose (on pourrait aller à la mer mais re-re-re-couloir de la mort, peut êter jardinier momifié, on ne veut pas courrir le risque.). Devant l’état du bassin, il me semble que le panneau de consignes devrait déconseiller le port de lunettes de natation : chewing gums, fibres en tout genre et divers éléments non identifiables y flottent en harmonie. Un banc de sable est même en train de se forme au fond… Berk, on s’extrait rapidos.


17h23 – Tentons notre chance du côté de la piscine intérieure, à deux pas de là. L’odeur qui nous assaillit est entre celle du chlore et du pied mycosé, sans doute à cause de la moquette collée sur les marches en guise d’antidérapant. Derechef, nous rebroussons chemin, mon biquet a en plus la truffe sensible, pas question qu’il vomisse son 4 heures (en fait une bière à 5 heures, mais ça fait un peut pich).


17h33 – Désœuvrée sur mon transat, une question existentielle revient à nouveau me taquiner : Mais alors ce mini club, où est il ? et qui l’anime ??? C’est maintenant juste par curiosité, car l’idée de revenir l’année prochaine n’est plus au gout du jour… Si ce sont les animateurs que nous avons vu, leur manque d’enthousiasme et leur comportement de préadolescent inconscient empècherait tout parent digne de ce nom de leur confier leurs bambins. A moins bien sur d’être épuisés au point de ne pouvoir s’en occuper et d’avoir préalablement ingurgité une bonne dose de tranxène pour noyer leur culpabilité.


17h51 – Et pourtant l’évidence saute aux yeux : une bande de gamins chapautée par les animateurs coure encore autour de la piscine, fait des bombes pour éclabousser les clients, et pousse ceux qui sont assis sur le bord. L’activité exclusive du mini-club, c’est « comportement dangereux autour de l’espace de baignade ». Et ce ne sont pas les quelques coloriages punaisés dans le box d’animation qui nous feront croire le contraire. Les parents peuvent donc dormir sur leurs deux oreilles, sic.


17h59 – Le bar de la piscine ferme, le serveur n’a même plus la force de parler. Les employés qui desservent les verres, en nage dans tenue inadaptée au climat (chemise blanche à manches longues, chaussures de ville et pantalon noir), continuent avec endurance leur travail de fourmi. Je note intérieurement : penser à leur suggérer une participation à l’épreuve de 10000m aux JO.

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article