Partie 3 - Une journée avec Thomas Cook Voyages à l’hôtel Jinene Beach

Publié le par chantierdefabien

11h50 – Mais ne serait-ce point l’heure de l’apéro ? La file d’attente pour le bar de la piscine ressemble à celle du métro aux heures de pointes. Même pas peur, notre détermination ne faillira pas. Nous aussi, on veut notre petite mousse, bien que nous ayons pris pas mal de retard par rapport à nos amis germains. Le serveur, l’air hagard dans une moiteur nauséabonde s’exécute sans broncher aux sempiternelles injonctions « zwei biers ». Il marche au ralenti, jongle entre la pénurie de verres et le manque de pression du distributeur qui glougloute mollement.

 

12h05. Notre pinte en main et bientôt dans la gosier, notre attention est attirée par de l’agitation autour de la piscine. Les amplis crachent toujours un son de marteau piqueur. Une voix fuse « Daaaaaaaarts !!! ». Un groupe d’enfants et d’adultes se regroupent autour d’une cible. Le jeu consiste à lancer des fléchettes après avoir fait un tour sur soi-même coiffé d’une perruque grotesque en poussant des cris d’indiens. « Blaaaavo !!! » scandent les animateurs en sur-jouant à mort, quelque soit le résultat du tir.
12h15 – Les joueurs font la ronde et crient très fort dans les oreilles d’un homme d’un quarantaine d’année rouge comme un coq et passablement éméché. Ce doit être le vainqueur. Prosit !
12h30 – Après cette matinée d’activité trépidante, des odeurs alléchantes excitent nos narines. Allons nous habiller  pour manger.
12h33 – De retour dans la chambre, tout affairés à ce changement vestimentaire, nous n’entendons pas le discret toc-toc qui précède l’irruption de la femme de chambre détentrice des précieuses serviettes -apparemment, l’hôtel ne dispose pas d’assez de serviettes, il faut le temps de les laver avant de les remettre- lapuvre se confond en excuses et repart la tête basse.
12h45 – La salle du restaurant est comble. Des grappes de clients affamés s’accrochent comme des bernique aux buffets. Il faut dire que le choix est au rendez-vous : entrées, viandes, poisson du jour, légumes, riz, desserts, tout y est, et les plats vides ne le restent pas longtemps.
13h20 – Repus et en pleine phase de digestion postprandiale, la meilleure option reste une siste au frais dans la chambre. Bénédiction pour notre soif inassouvie de sport : Eurosport diffuse les JO , commentaires en allemand. Je regrette mon manque d’assiduité aux cours de langue à l’école. Et dire que j’aurai pu me rattraper avec buzuu.com et que je n’ai pas été plus loin que l’inscription ! Grosse féniasse que je suis…. Une douce torpeur m’envahit alors que je me cherche encore des excuses…
15h20 – réveil toujours rythmé par la clim, allons voir s’il se passe quelque chose en bas.
15h24 – De la pizzéria de la piscine sortent des vacanciers aux assiettes débordantes de sandwichs au thon, de gâteaux aux amandes et de pizza. Apparemment la piscine ça leur donne faim, quoiqu’elle recèle à la fois à boire et à manger. Tentons.
15h32 - Verdict : pizza excellente, gateaux aux amandes savoureux quoiqu’un peu sec mais très mangeable. Un ventre de notaire se dessine sur notre abdomen, allons nager dans la mer pour éliminer tout ça, en attendant le volley de 16h00.
16h00 – Pas d’animateur en vue sur le terrain
16h05 – idem
16h10 - idem
16h15 - le scénario de ce matin se répète, devant tant d’oisiveté forcée, nous nous décidons pour une marche digestive sur la plage, ça nous fera digérer. Notons qu’il est indispensable de bien regarder où l’on pose le pied car ce littoral est un terrain miné : bouteilles en plastique, gravats, morceaux de verre et même, si, si, un dentier, on y trouve de tout, pas la peine d’aller au souk !
16h41 – retour au transat. Ah mais ça bouge du coté du terrain de volley ! Bravant le sable brulant qui indure nos espaces interdigitaux, nous nous précipitons. C’est Momo, un jeune animateur (ça y est, on les a repéré, ils sont 5 + le chef) qui affiche en permanence une moue boudeuse et un air désœuvré qui « anime » le jeu. Pas de bonjour, ni même un regard. Ca commence mal. Les équipes pourraient être complètes si nous participions, et pourtant Momo semble ne pas vouloir décarrer du terrain, ni nous inviter à participer. Mon biquet et moi, nous nous sentons un peu comme des chiens galeux abandonnées sur le bord de la route un jour de grand départ. L’espoir renait lorsque la partie se termine sur un score calamiteux pour l’équipe de Momo, il faut dire qu’il a le smache imprécis. Transpirants et essoufflés, les joueurs s’alignent sur une petite bande ombragée le long du mur. Momo décide de s’en griller une petite, c’est bien connu un peu de nicotine est bénéfique après un effort ! les jeunes l’imitent. Nous attendons juste pour voir s’il va jouer son rôle d’animateur et nous inviter à participer. Que nenni. Une seconde partie commence, sans doute à cause de la chaleur, Momo a dû nous prendre pour des mirages.

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